AUTOPORTRAIT EN INDE, 2018, huile sur toile, 33 x24 cm
EHDEN, 2017, huile sur toile, 46 x 38cm
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Christine Safa est une artiste peintre qui s’est formée à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Elle a remporté le prix Aurige Finance et aujourd’hui elle participe à de nombreuses expositions en France.
Christine et moi, nous nous connaissons depuis plusieurs années et nous avons quelque chose en commun : nous sommes française d’origine libanaise. Il y a une trentaine d’années, nos parents ne se connaissant pas encore, ont décidés de fuir la guerre du Liban et de venir s’installer en France. Et un beau jour, ils se rencontrèrent et devinrent de très bons amis. C’est ainsi que je fis la connaissance de Christine.
Bonne Lecture :
La mer noie le soleil ou le soleil noie la mer Christine Safa
La guerre du Liban, elle la connaît. Mais Beyrouth rayonnera toujours de lumière à ses yeux. Le Liban, c’est ce pays que Christine Safa ne veut jamais quitter. Un carnet, un stylo et une touche de sensibilité suffisent à immortaliser ses étés passés au Liban. Dans un texte qu’elle écrit dans le cadre de son DNSAP aux Beaux-Arts de Paris, Christine Safa y décrit le coucher du soleil, ses couleurs chaudes qui se fondent avec la couleur de sa peau bronzée. Une couleur proche de la terre et du sable qui est délimitée par le bleu d’un ciel un peu flouté.
C’est l’été au Liban, le moment pour Christine de trouver son inspiration pour créer ses images figuratives. C’est à la peinture à l’huile qu’elle vient composer des portraits, des autoportraits et des paysages. Les couleurs chaudes jaunes-orangées brûlent les feuilles des arbres et recouvrent parfois la totalité du visage de l’artiste. On retrouve cette palette de couleur chez Van Gogh lorsqu’il a peint l’Allée des Alyscamps à Arles (1888). Les feuilles d’autonomes enflammées et le bleu azur du ciel nous font voyager dans le climat méditerranéen du Sud de la France.
Les autoportraits et les corps peints par l’artiste rappellent le Nu rose de Matisse et les portraits de femmes de Marjane Satrapi. Mais le travail de Christine Safa est très personnel et ne ressemble à aucun autre. Sa palette de couleur et ses compositions poétiques apaisent notre regard. On se retrouve vite allongé sur le sable chaud d’une plage libanaise et nous décidons d’y rester jusqu’à ce que la nuit vienne nous chasser.
Lien vers le site internet de l’artiste : https://www.christine-safa.com/
AUTOPORTAIT A 17H (BEYROUTH), 2018, huile sur toile, 18 x 14 cm
ARBRE EN FEU, 2017, huile sur toile, 33x24 cm
Christine Safa is a visual artist (painter). She studied at Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. She was one of the lucky winners of the Aurige Finance prize and nowadays she participates in several group exhibitions in France.
Christine and I have known each other for several years and we have something in common: we are French of Lebanese origins. Thirty years ago, our parents decided to flee the war in Lebanon and come to settle down in France. One day, they met and became very good friends. That’s how I met Christine.
Enjoy:
The sea drowns in the sun or the sun drowns in the sea Christine Safa (translated from French by Jessica Soueidi)
She experienced the war in Lebanon. But Beirut will always be the city of lights in her eyes. Christine Safa never wants to leave this country. A notebook, a pen and a touch of sensitivity are enough to immortalize her summers spent in Lebanon. In a short text she wrote as part of her final exam in art school, Christine Safa describes how the warm color of the sunset blends with the color of her tanned skin. This color is similar to the warm shades of the earth and the sand. It is also separated by a blurry blue sky.
It’s summer in Lebanon. Christine can finally find her inspiration and create figurative images. She uses oil painting to compose portraits, self-portraits and landscapes. The warm yellow-orange color burns the tree leaves and sometimes covers the entire face of the artist. We can find a similarity in Van Gogh’s color palette when he painted l’Allée des Alyscamps in Arles (1888). The burning autumn leaves and the azure sky make us travel all the way down to the Mediterranean climate of southern France.
The self-portraits and bodies painted by Christine Safa can refer to Matisses’s Nu rose and Marjane Satrapi’s women portraits. But Christine’s work is very personal and it doesn’t look like any other. The color palette she uses and her poetic compositions are relaxing to the eyes. We quickly find ourselves lying on the warm sand of a Lebanese beach and we decide to stay there until night drives us away.
Link to Christine Safa's website : https://www.christine-safa.com/
SANS TITRE ( La mort heureuse - Femme rocher ), 2018, huile sur toile, 195x130 cm
AUTOPORTRAIT A 16H (Larnaca), 2018, huile sur toile, 22x16 cm